Dans la fraîche chaleur du printemps, Bruxelles frissonne. Ses rues frémissent dans la brise avrillée. Les chemises se décollettent, révélant des vallées que l’hiver avait oubliées. Les robes longues et légères aux allures estivales claquent au vent. Tous les corps se tournent vers le soleil, cherchant à se gorger de lumière. Dehors, les gens se parent de couleurs vives, sans doute afin d’amener plus vite à eux le mois de juillet, qui est encore si loin d’eux.
Printemps
Supplique printanière
Oh ! je t’en supplie, n’oublie pas de rire !
Je sais que ce n’est pas toujours facile et que le monde ne s’y prête guère. Parfois, c’est bien normal, on aurait envie de baisser les armes. Je sais toutes les horreurs de la Terre. On voudrait se laisser aller aux larmes. On voudrait laisser la tristesse envahir notre âme, qu’elle nous inonde et éteigne toute flamme. Heureusement, il survit toujours une étincelle. Lire la suite
De motu
Vous l’aurez deviné, j’aime à parler du changement. Je me plais à penser que tout est changement et que rien n’est changement. C’est une notion qui, comme bien d’autres, existe sans exister. Il en va de même du mouvement : pour le percevoir, il faut s’en défaire. Pour se rendre compte du changement de tout ce qui nous entoure, il faut prendre de la distance. Faisant partie d’un processus, je ne dispose pas de l’objectivité nécessaire à sa perception.
Malgré tout, on peut arriver à percevoir des changements qui s’opèrent à une vitesse différente de la nôtre. On peut aussi choisir des repères qui changent particulièrement lentement. Pour se donner une idée et se rendre compte des forces qui agissent. Lire la suite
C’est le printemps (that springs!)
Ça y est, c’est le printemps. Ça devait bien arriver un jour. C’est le printemps et, face à ce fait accompli, on peut avoir de nombreuses réactions : certains s’émerveillent, comme si c’était la première fois que ça arrivait, ce renouveau miraculeux (et c’est vrai, d’une certaine façon : le printemps que l’on vit n’est jamais le même que tous les précédents, dépendant de tellement de paramètres que celui-ci est véritablement unique), d’autres encore se sentent d’humeur primesautière et sifflent avec les oiseaux. Il y en a, ceux qui sont un brin plus désabusés, qui se moquent quelque peu des sus-mentionnés. Il y a ceux qui bossent et qui n’ont pas de temps à perdre avec ces conneries, s’il vous plaît – ce sont les mêmes qui, quand il neige, ne voient pas le manteau de nacre sur la terre mais pensent au fait qu’ils arriveront en retard au boulot. Il y aussi ceux qui savent pourquoi les abeilles meurent un peu partout. Ceux-là, ils profitent d’autant plus de ce printemps qu’ils ont peur que ce soit un des derniers que l’on ait à vivre. Lire la suite