Élections communales 2024 – Etterbeek

Avec tout ce qui m’arrive ces derniers mois (j’ouvre ma librairie), j’ai pas eu le temps de m’intéresser aux élections communales (et de façon plus globale, ça fait une plombe que je n’ai plus écrit sur ce blog). Faut dire que la vie démocratique s’est encore un peu asséchée avec la réforme du code électorale de 2014 : on n’avait plus voté depuis 2019 et on ne votera plus avant 2029. Ça, c’est la faute à Elio et à la sixième réforme de l’État : plus on vote, plus on a de chance de tout bloquer. La démocratie, c’est chiant, ça demande du boulot. Cette réforme a réglé le problème : la Belgique s’ankylose (et l’extrême-droite monte, en Flandre comme dans les idées de Georges-Louis Bouchez).

Bref, c’est un autre sujet. À la base, je me disais que je ferais un peu mon boulot de citoyen en me renseignant sur la politique menée dans ma commune, Etterbeek. A priori, je sais déjà ce que je vais voter : le plus à gauche possible (et pour des femmes). C’est assez brut, mais globalement, ça fera le taf.

Mais là, petit sursaut : est-ce que je serais pas dans une posture idéologique ? (Spoiler : oui ! L’idéologie, ça peut servir quand on n’a pas le temps ou l’énergie de se poser des questions, aussi.) Si ça se trouve, il fait du bon boulot, le bourgmestre en place. Après tout, il est en poste depuis presque aussi longtemps que je vis sur cette planète (32 ans pour Vincent contre 34 ans pour Alexis, belle perf’). Après, je viens de Braine-l’Alleud, où j’ai appris qu’un bourgmestre de droite peut rester en poste longtemps tout en étant incompétent et malin comme une bette.

Bon, du coup, c’est quoi, le bilan de Vincent De Wolf sur les sujets qui m’intéressent ?

  • Vie démocratique : si la volonté du bourgmestre est d’inclure les citoyens dans le processus démocratique, en neuf ans, je n’ai pas vu le début d’un bout de proposition. Ce que je sais, par contre, c’est que le pré-accord électoral avec le PS et les Engagés, c’est pas bon signe : exit Écolo (ils n’allaient pas assez dans le sens du bourgmestre) et potentiellement une ligne politique proche du fédéral (et on peut s’attendre à de la casse sociale).

  • Lutte contre la précarité : avec l’arrivée d’une population précarisée et toxicomane notamment au niveau de la station Mérode, la solution a été jusqu’à présent de mettre la poussière sous le tapis (faire dégager les personnes problématiques), mais il y a une volonté de suivre l’exemple du Portugal et d’installer une maison de proximité, ce qui serait surprenamment progressiste, j’attends de voir.

  • Décolonisation des mémoires : concernant l’idée de renommer la station Pétillon (d’après un major qui s’est illustré dans la colonisation), la position de Vincent De Wolf est assez conservatrice. Il faut garder le nom existant mais en contextualisant. C’est ignorer que la commémoration et l’Histoire, ce sont deux choses différentes.

  • Accès au logement : Etterbeek reste à la traine dans ce domaine, mais c’est parce que l’idéologie libérale se base sur des incitations et la non-intervention, quand il faudrait une politique un peu plus musclée sur le sujet.

  • Égalité des genres et cause LGBT : honnêtement, c’est pas pire, mais la plupart des mesures dont j’ai entendu parler, c’est surtout de la poudre aux yeux. Rien de systémique, rien de radical.

Bilan : personnellement, je n’ai rien contre Vincent De Wolf, mais je serais ravi de pousser un peu le curseur à gauche, juste pour voir si avec le potentiel de cette commune, on peut pas faire mieux que ce qui existe. La gestion de ma commune est pépère, mais ça ne suffit clairement pas assez pour me contenter. Alors, à défaut de mettre en place une commune auto-gérée et de dresser des barricades, y a peut-être moyen de déjà voter de façon un brin radicale. Et peut-être que si je survis aux prochains mois, je pourrai un peu plus m’impliquer dans la vie de ma commune.

Quand je regarde le programme du PTB ou d’Écolo, je vois bien que ces gens partagent mes valeurs et méritent qu’on leur donne un coup de main. Idéalement, pour qu’on évite une majorité de droite et, dans le cas contraire, qu’on leur rende la vie la moins confortable possible.

Si vous avez le temps et l’énergie, prenez quelques heures dans les prochains jours pour éplucher les programmes des partis de votre commune. C’est jamais perdu. Et ça peut être un premier pas vers du changement.

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Uchronique Alternative – 08/05/2021

Ce matin, Georges-Louis Bouchez a transmis aux différents comités rédactionnels des journaux du pays ses revendications. Le délégué général du Mouvement Révolutionnaire hennuyer s’est dit opposé à la proposition gouvernementale de concertation patronale au nom de tous ses sympathisants. Pour rappel, le parti d’opposition libertaire est sur le devant de la scène depuis un mois et demi, après les commémorations violentes et simultanées de la Commune de Paris de 1871 et de la révolte sociale wallonne de 1886.

Le gouvernement en affaire courante n’a pas encore répondu aux demandes du MR de garantir un salaire à vie pour tous les résidents belges et de taxer les grandes fortunes ainsi que, plus globalement, la propriété lucrative. Le MR a aussi plus récemment demandé la dissolution du parlement et la constitution d’une fédération de communes auto-gérées en démocratie directe, accentuant la pression sur le gouvernement.

Voiture en feu

Action d’anarchistes propagandistes à Liège, laissant la cité ardente en flamme le 18 mars dernier.

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Uchronique Alternative – 07/04/2021

Voilà un peu plus d’un an que la pandémie a frappé aux portes de l’Europe. Et, subséquemment, voilà un peu moins d’un an que le grand chambardement a eu lieu. Faut dire que les deux événements sont liés. Ils furent les deux dernières gouttes qui permirent l’avènement de la grande Soso. Pour rappel, nous fêterons prochainement, en même temps que le tricinquantenaire de la Commune, l’anniversaire de la Sociale Solidaire dans nos régions. Cette célébration devrait normalement avoir lieur un peu partout en Europe et dans d’autres parties du monde, puisque la crise sanitaire de l’année passée a été l’élément déclencheur d’un printemps viral et anarchiste. Il faut croire que cette Soso, comme le virus, était dans l’air du temps.

Bois de la Cambre, aucun problème à déplorer, dans le respect des règles sanitaires.

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Réflexion sur la Grève des Loyers

On en parle peu en Belgique, mais depuis le début de la crise, une revendication s’est fait entendre dans un certain nombre de pays : la grève des loyers. Le mouvement a, semble-t-il, débuté aux États-Unis, où les loyers sont déjà une charge importantes pour les ménages. Aujourd’hui, le mouvement se propage également en France et en Espagne. De quoi s’agit-il exactement ?

Avant toute chose, et en préambule, je rappelle que je ne suis pas économiste, ni politologue, ni expert dans le moindre domaine que ce soit. Je suis un citoyen lambda un brin politisé qui aime se renseigner sur plein de sujets. Cette précaution oratoire pour rappeler que ce que je dis est sujet à caution et que je vous enjoins à vous renseigner vous-mêmes sur ce sujet, si vous avez le temps.

Je précise également qu’a priori, je fais une distinction entre ce que Bernard Friot nomme la « propriété d’usage » (le fait de vivre dans le logement que l’on possède) et la « propriété lucrative » (tirer un bénéfice de ce logement). Et c’est plus particulièrement le deuxième type de propriété qui est dénoncé lors de la grève des loyers. En effet, celle-ci pose de nombreux problèmes, puisqu’elle est à la base de spéculations immobilières et qu’elle empêche pour beaucoup de gens d’avoir un accès décent au logement, droit garanti par la constitution belge (dans son article 23).

Si l’on s’attarde sur la situation que nous vivons actuellement, nous notons que l’ensemble du pays tourne au ralenti. Pour le moment, plus d’un million de travailleurs se retrouvent au chômage technique (ou temporaire). Et ce chiffre ne prend certainement pas en compte l’ensemble des personnes touchées financièrement par le confinement. Cette crise, si elle nous touche tous et toutes, ne nous touche pas de la même façon. Ce n’est pas étonnant, mais ce sont les plus démunis et les plus précaires qui seront les plus durement frappés. Ceux qui, en tant normal, sont exclus de la solidarité, le sont encore plus en temps de crise.

Malgré tout, on remarque que de nombreuses initiatives voient le jour un peu partout, au niveau local essentiellement. En Wallonie et à Bruxelles, les expulsions des logements sont suspendues le temps du confinement. Mais dans l’ensemble, il n’y pas de règle claire et définitive concernant les loyers. Il y a quelques jours, le syndicat des propriétaires et copropriétaires disait considérer que la question des loyers « doit s’analyser au cas par cas ». Un peu plus loin, le communiqué précise qu’« il ne sera pas perdu de vue que pour les bailleurs, les loyers constituent des revenus – parfois utiles au paiement de charges et d’investissements – et ces derniers doivent également être préservés. » Et c’est justement la question des investissements qui doit à mon sens être dénoncée en cette période de solidarité.

Il faut considérer la situation de Bruxelles pour bien saisir la mesure du problème. Il existe une étude menée en 2007 par Julie Charles sur le sujet. Je n’ai malheureusement pas pu la consulter, puisque elle n’existe apparemment que sous format papier. Néanmoins, un certain nombre de sources en font mention, dont le numéro 31 de la revue art. 23. C’est là que j’ai pu trouver le graphique suivant, dans lequel on note la répartition des propriétaires en fonction du nombre de logements qu’il possède. Et si 50 % des propriétaires ne possèdent qu’un seul logement à Bruxelles, ils ne représentent à eux tous que 20 % du parc immobilier, tandis que 50 % de ce même parc est détenu par 20 % des propriétaires. Il y a un peu plus de dix ans, 60 % de la population de Bruxelles était locataire. C’est deux fois plus que pour le reste du pays. Et il semblerait que la tendance aille vers les investisseurs immobiliers, selon cet article plus récent du journal Le Soir.

Source : http://www.rbdh-bbrow.be/IMG/pdf/article23_31_leger.pdf

Mais quel rapport avec la grève des loyers ?

Dans le cadre du confinement, toute une série de mesure ont été prises auprès des entreprises pour éviter au maximum les faillites causées par la cessation brutale d’activité. Sans entrer dans le détail, il y a des aides proposées par l’État, par les banques, etc. Par contre, en ce qui concerne les particuliers, aucune mesure globale n’a été prise pour le moment. Pourtant, s’il existe un impact sur les entreprises, celui-ci se répercute forcément sur les particuliers qui font tourner ces entreprises.

Or, la meilleure façon d’alerter l’opinion publique sur une situation, c’est la mobilisation. D’autre part, la grève permet de faire bloc contre l’ensemble des propriétaires qui, apparemment, ne comptent pas renoncer à leurs investissements malgré la situation que nous vivons et qui nécessite que tout le monde participe à l’effort.

Plus globalement, ma réflexion s’est également portée sur la propriété lucrative. Ce qui m’a choqué durant mes recherches sur le sujet, c’est cette notion d’« investissement » que l’on peut relever dans le communiqué du syndicat des propriétaires et copropriétaires. C’est également un argument qu’on m’a beaucoup opposé lors d’une discussion sur le sujet : outre les gros investisseurs, beaucoup de propriétaires comptent sur le revenu que leur procure leur bien immobilier pour rembourser leur emprunt et, à terme, s’assurer une retraite décente.

Ce qui apparaît pour beaucoup comme normal suscite chez moi tout un tas d’interrogations. Ces loyers, ce n’est pas de l’« argent magique », pour paraphraser Emmanuel Macron. Ces loyers, ils n’existent que parce que les locataires travaillent et gagnent de l’argent, dont une partie sert donc à payer leur droit à un logement. Tout le monde ne sera pas d’accord avec moi sur ce point, j’en suis conscient, mais c’est à mon sens la preuve qu’il y a un problème, si des retraités doivent compter sur le loyer qui leur est payé pour continuer à vivre. C’est-à-dire que ce qui est supposé être le rôle de l’État (et par son entremise, de la collectivité) a échoué, à savoir : assurer à ces propriétaires-là les moyens d’une subsistance décente sans devoir recourir à l’aide d’autres individus. Les locataires, dans cette situation, assurent le rôle de l’État.

Je considère que l’accès au logement, tout comme l’accès à l’eau, à l’électricité ou aux communications, devrait être considéré comme un service public. Je me rends compte que les politiques globales ne vont pas dans ce sens. La doctrine néolibérale postule exactement l’inverse : tout ceci peut faire l’objet de spéculation et servir les intérêts d’entreprises.

Pour terminer, j’en viens véritablement à la grève des loyers. Une solution proposée par le syndicat des propriétaires et copropriétaires est de voir « au cas par cas ». C’est ce que le gouvernement préconise également. Le problème majeur vient du fait qu’il faut s’en remettre aux propriétaires pour juger les situations individuelles des locataires en difficulté. C’est pour moi, une position intenable, dans la mesure où l’intérêt des propriétaires se trouve à l’opposé de celui des locataires. On ne peut pas se permettre de faire confiance aux propriétaires pour faire passer leur argent avant le bien-être d’une partie de la population.

C’est en cela qu’une action globale est nécessaire. Ce n’est qu’en se réunissant, qu’il sera possible de faire bloc et défendre les intérêts des plus fragiles.

Bien sûr, chacun est libre de mener cette action comme il l’entend. Il est possible de prendre contact avec son propriétaire et lui expliquer que, sans revenu, à cause de cette crise sanitaire, il est tout simplement impossible de payer tout ou partie du loyer. De nombreux propriétaires sauront faire preuve de solidarité en ces temps difficiles. Mais si jamais on se heurte à la logique froidement économique d’une entreprise, il faudra alors entrer dans un rapport de force, par le blocage général, seule façon de gagner ce combat.

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Collapsologie et nouveaux récits

Capture d’écran du film « Dans la brume » de Daniel Roby

Dans un article récent, Ploum parlait d’écologie, une fois n’est pas coutume. Il dénonçait dans ce billet l’écologie « hystérique » (terme à mon sens malheureux, mais soit) qui est devenue à la mode ces derniers mois, que ce soit à travers la collapsologie ou plus simplement les discours alarmistes de Greta Thunberg et consorts. Nous serions en train de créer une génération de « névrosés », selon Ploum.

La vraie question devrait être, à mon sens : d’où nous viennent ces névroses ? Et surtout, est-ce que cet état d’esprit nous empêche réellement d’agir ?

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Cyclisme et Hybridation

« Les pistes cyclables n’existent pas. Ce sont des routes… ou des trottoirs ! »

C’est ainsi que se concluent les deux billets rédigés en janvier par l’ami Ploum. Il s’y interrogeait sur ce que sont réellement les pistes cyclables. Sont-ce des parkings ? Des routes ? Selon lui, les pistes cyclables sont soit des routes soit des trottoirs. Au mieux, des routes trafiquées pour donner l’illusion de sécurité aux cyclistes. Au pire, une couche de bitume rouge et glissante les mettant en danger. Dans tous les cas, il semblerait que les cyclistes soient condamnés à errer entre deux mondes, celui des voitures et celui des piétons.
Et pourquoi, au final ? Si l’on doit s’interroger sur ce que sont les pistes cyclables, il faut aussi réfléchir à l’identité des cyclistes. Ils ont des roues, mais sans la carrosserie des voitures (ou même des motos). Ils ont des pieds, mais ils ne touchent jamais le sol, ou presque. Ils sont faits de chair et de métal. Un cycliste, sur son vélo, est capable de se déplacer dans des endroits inaccessibles aux voitures – forêts, parcs publics, rues à sens unique adaptées pour eux (à Bruxelles, c’est assez courant) – tant qu’aux piétons – boulevards, routes à plusieurs bandes et autres joyeusetés.
Les cyclistes sont des êtres hybrides, mi-humains, mi-machines. Lire la suite

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Après le 13 novembre 2015

Hier soir, nous avons été diner dans le centre de Bruxelles. À trois cents kilomètres de là dans l’espace et à moins de vingt-quatre heures dans le temps, des dizaines de personnes sont mortes, fauchées par la bêtise humaine qui, comme trop souvent, avait pris le masque de la religion pour se justifier. En passant près de la Bourse, il y avait tout de même un frisson qui courait dans nos têtes. Paris, c’est la porte d’à côté. Après les attentats de janvier, la Belgique avait tremblé aussi. Parce que nos frontières ne sont pas des murs (pour l’instant), et que les pays réagissent plutôt comme des corps nus les uns à côté des autres : quand l’un a mal, l’autre souffre aussi.
Pourtant, la vie continue. Ce soir-là, on a peu parlé des événements du vendredi. « Tu es au courant ? Oui, bien sûr, c’est horrible. » Quelques mots, pas plus. On essaie de trouver ce qui a merdé à ce point pour que des Français tuent d’autres Français. La politique carcérale ? La politique sécuritaire ? La politique d’intégration ? La politique d’immigration ? Dans tous les cas, sûrement la politique, en partie. Quoi d’autre ? Nous, peut-être, et tous les autres aussi ? Un manque de dialogue, de compréhension, d’intelligence. Après tout, nous n’avons pas réussi à voir la détresse de ceux qui ont commis ces actes.
Le choc de ces attentats-suicides est double. Il s’agit non seulement d’attentats terroristes, visant à installer la peur dans les têtes de tous, mais aussi de suicides. Ces personnes étaient peut-être instables, mais il y a quelque chose d’extérieur à eux qui les a fait glisser sur la pente qu’ils ont dévalé. Et apparemment, il n’y a rien eu pour les arrêter dans cette chute. D’une certaine façon, ce suicide a été la preuve de notre échec à leur proposer un monde meilleur que celui que des fous de Dieu ont proposé. Ça ne pardonne rien, mais ça rend seulement les choses plus dramatiques encore…

Des minutes de silence ont lieu ou vont avoir lieu. Elles seront utiles pour ceux qui veulent se recueillir. Mais le temps du silence ne devra pas durer. Je pense que plus que jamais, il ne faut pas se taire. Il va falloir parler avec les autres. Essayer de comprendre ces autres de qui l’on a peur, et aller vers eux. Ceux qui pensent qu’il faut défendre à tout prix leur culture contre celles des autres se trompent. Une culture qui n’évolue pas n’a pas de sens. Ceux qui veulent figer la leur à jamais montrent par là leur peur de l’avenir, en se repliant sur un passé que bien souvent ils idéalisent.

Dès maintenant, il ne faut pas nous taire. Il faut parler. Il nous reste une chose à faire : avoir conscience de ce qui se passe et essayer d’agir sur les choses, d’une façon ou d’une autre, en fonction de nos moyens. Ne fut-ce que pour ne pas avoir honte de notre inaction plus tard.

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