Sonnet du Pet

Il me faut présenter un ami, Arthur : Français et cynique, nous partageons un même point de vue sur la société actuelle, c’est-à-dire que nous sommes tous deux presque désabusés. Ça ne tient qu’à peu de choses. Par contre, à la différence de moi-même, il ne supporte pas les clichés et ce côté un peu fleur bleue que je peux parfois avoir.
Suite au précédent article, ce sonnet que vous pouvez voir plus bas, il m’a envoyé une réponse sous forme de parodie. Avec son accord, je vous la copie ci-dessous :

Une alchimie complexe a déjà commencé.
Quelque chose remue : mes intestins se tordent
Dans un concert infect. Anarchie et discorde :
En un mot comme en cent, j’ai envie de vesser.

La foule autour de moi me force à retenir
Ce gaz qui est en moi et qui veut s’échapper.
Je lève une fesse discrètement. Un ré
Rompt ce silence sourd, déclenchant quelques rires.

Celui-là retentit bien fort, avec grand bruit.
C’est une vraie honte sous des regards d’autrui.
Malgré tout, je suis fier de ce précieux fumet.

Cette œuvre éphémère se dilue dans les airs.
Je n’ai qu’un seul regret, loin de votre colère :
C’est qu’on se sent plus lourd d’avoir lâché un pet.

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3 réflexions sur “Sonnet du Pet

  1. J’aime beaucoup ce sonnet en réponse. Je lui trouve un côté très « Boris Vian ».
    Juste une chose… Le premier vers du dernier tercet n’est pas un alexandrin. Petite erreur de métrique. Sinon sonnet très plaisant et léger!

      • Je parlais du « e » sonore avant la césure… Comme il est impossible d’avoir un e sonore avant une césure, par automatisme on ne le prononce pas ce qui enlève l’alexandrin. Par ailleurs, si on fait bien attention et qu’on le prononce comme il se doit, retrouvant les 12 pieds, on casse l’alexandrin qui n’a plus de sens. Je tiens à préciser que l’alexandrin possède des temps forts par définition comme le décasyllabe et que ceux si sont situé après le ou les césures selon le type d’Alexandrin choisi… Enfin voilà… Je chipote, oui, mais quitte à écrire des alexandrins autant mieux respecter ses règles… Ou en inventer des nouvelles mais pas par facilité.
        Mais en effet. Quand je l’ai lu, j’ai tout de suite pensé à Boris Vian, c’était immédiat. (ceci est un énorme compliment venant de moi 😛 )

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