Le Moine Copieur

Dans le silence de la salle du monastère, Lionel plongea sa plume dans l’encre, et, dans un mouvement souple, il posa la pointe sur le parchemin qui lui faisait face.
Le premier crissement marquait le début de la journée et était suivi de bien d’autres. Il aimait cet instant où il reprenait son travail là où il l’avait laissé la veille. Il relisait une première fois le manuscrit original à haute voix, puis il le plaçait à côté de lui, ouvert sur la page où il s’était arrêté. Il mettait son doigt sur la ligne exacte, puis commençait à écrire. Il prenait son temps pour recopier chaque lettre avec soin. Contrairement aux autres copistes, il le savait, il avait le luxe de ne pas devoir travailler dans l’urgence, pouvant se relire, voire même se corriger quand cela s’avérait nécessaire. Lire la suite

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