Voilà l’été qui nous revient en vagues lentes.
Sur les rues désertées, l’or mou du crépuscule
Coule. Puis la cité doucement se bascule
Dans la torpeur. Ixelles tombe, somnolente.
Près des grands boulevards, une femme circule,
Roulant sur son vélo dans la masse gueulante
Du trafic vespéral. Sa peau est ruisselante
De sueur qui part du dos jusqu’en bas de son cul.
Ses fesses qui se serrent lorsqu’elle se cambre
Pour vite repartir vers le bois de la Cambre
Enflamment les passants d’une ivresse subite.
La déesse s’en va dans un flash couleur d’ambre.
C’est le mariage ancien que les dieux nous remembrent
De l’allure d’Hermès aux atours d’Aphrodite.
Très imagé et poétique à la fois. Un style qui claque à chaque fois que je le lis :).