Hier, j’ai voulu parler de politique, mais la fatigue m’a rattrapé. Une balade d’un peu plus d’une heure en compagnie de la femme que j’aime aura suffit à nous épuiser au-delà de ce que nous aurions cru.
Pas grand-chose à dire de cette balade, si ce n’est que nous nous sommes amusés à nous arrêter devant les enseignes fermées ou ouvertes d’une rue commerçante. Un glacier, une boucherie, des supermarchés, tout cela est ouvert et contraste avec les lumières éteintes des restaurants, des snacks, des magasins de vêtements, etc.
Arrivés au parc Meudon, nous ne nous sommes pas attardés. Quel plaisir y a-t-il réellement à se promener si on ne peut pas se poser ? Or, tous les bancs sont ornés de banderoles en plastique aux couleurs rouge et blanc, indiquant visiblement qu’il est interdit de s’arrêter. Les parcs sont devenus aussi vains que les gares, les centres commerciaux et tous monuments de la culture libérale. Dorénavant, il faut circuler et ne pas s’arrêter. Mais bon, je ne parlerai pas de politique aujourd’hui.
Nous ne nous sommes pas arrêtés pour goûter à l’air frimassant de la fin du mois de mars. Nous avons fait demi-tour et sommes rentrés chez nous, entre nos murs familiers.
Pour le reste, je me suis occupé de mon jardin, suivant les préceptes voltariens. J’ai passé ma cour au karcher, dans la droite ligne de la pensée sarkoziste. Puis, qui sait, l’appareil servira peut-être encore une fois le confinement passé, histoire de nous débarrasser de toute la racaille qu’on a au gouvernement (et dans l’ombre de celui-ci, faudrait pas oublier les grands patrons). Mais bon, je ne parlerai pas de politique aujourd’hui. Il me reste encore une partie des escaliers à nettoyer, après quoi je prêterai la machine à la voisine.
Enfin, je ne l’ai pas encore mentionné en ces lignes, mais outre l’écriture, il est un autre art créatif avec lequel je renoue : la cuisine. Toujours sans recette, à l’inspiration, j’aime couper, cuire, surveiller, doser. Le tout pour un résultat concret et réjouissant.
Globalement, les choses se passent plutôt bien dans ma vie en confinement. Je me rends seulement compte que ce qui me manque le plus, c’est d’avoir prise sur le monde. L’impuissance face à ce qui se passe pour l’instant partout autour de moi me met en colère. Mais bon, je ne parlerai pas de politique aujourd’hui.
Je vais couper les réseaux sociaux, fermer les sites d’actualité et lire. Des ouvrages politiques, je pense.