Il est dit qu’au commencement, tout existait. Tout existait depuis toujours. La Terre, le Soleil aussi, ainsi que notre galaxie, et notre univers. Tout existait. Dans l’immobilité infinie.
Tout existait et rien ne bougeait, dans le froid absolu.
Puis, un jour, il y a des milliards d’années, une étincelle. Tout commence toujours par une étincelle. Le mouvement, enfin, imperceptible d’abord, mais là. La mécanique était lancée. Lentement, sous l’impulsion de cette étincelle qui prenait de l’ampleur, la Terre se mit à tourner sur elle-même. Elle entraina à sa suite la Lune, puis toutes les autres planètes, et le Soleil. Dans un gigantesque système de cause à effet, les autres étoiles commencèrent leur ballet. Les autres galaxies emboitèrent le pas. Lentement, l’univers s’émut.
Et depuis, il ne s’est plus jamais arrêté.
Le mouvement engendre le mouvement. L’univers est une machine qui a besoin d’aller toujours plus loin et la vie est son moteur. Tout est mouvement. L’immobilité, c’est la mort.
Le bonheur c’est le progrès. Faites un pas en avant et vous verrez. Le bonheur est au bout de la route. Il n’attend pas, bien sûr. Il avance, lui aussi. C’est pour cela qu’il faut toujours aller plus vite.
S’arrêter ? Pour quoi faire ? Pour réfléchir ? À quoi ? Allons, pas besoin de réfléchir où l’on va quand le chemin est tout tracé. Nous sommes les héritiers de ce cadeau fantastique qu’est le mouvement. Il est de notre devoir de ne pas le gâcher. Nous devons aller plus vite, toujours plus vite. Plus loin, toujours plus loin.
Mais je vois qu’il est déjà midi quarante-six. Ma pause est finie. Il faut que je reparte. Il faut que j’y aille. Comprenez : si je m’arrête, je prends le risque que l’univers s’arrête avec moi.
Excellent !
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