Fireworks

Il y a de ces crépitements dans l’air. Ce sont comme des décharges qui se font entendre à intervalles irréguliers. L’émotion est palpable. Des étincelles dans la bouche. C’est cette même sensation que lorsqu’un orage approche, étendant ses ombres et sa colère sur les terres frémissantes. Pourtant, aussi loin que porte le regard, on ne voit pas le moindre nuage. Il n’y a que les étoiles qui brillent de cet éclat froid d’automne. La lune n’est pas encore levée. Ou déjà couchée. Elle n’existe plus. Elle n’est nulle part. Seule la Nuit est, constellée de points de lumière. De l’autre côté de l’estuaire, une chape de brume couvre l’horizon. On ne fait que distinguer les villes d’en face éclairées qu’elles sont par les lumières artificielles, blanches et rouges.
Le froid a tout recouvert. Dans la lande, le bruissement des bruyères a quelque chose de gelé. Le chemin semble halluciné, comme un rêve à chaque fois renouvelé et pourtant toujours identique. Des vapeurs glissent mollement sur le sol avant de s’élever dans les airs. Les souffles humains s’exhalent en volutes grisées. Le froid alourdit les sons. Pourtant, chaque voix est comme un poignard zébrant le silence glacé. Lire la suite

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Quel combat ?

Pourquoi choisir entre le bien-être des uns et celui des autres ? C’est une question que je me pose depuis longtemps, moi citoyen. Il y a quelque chose d’absurde dans ce choix que l’on nous propose.

Au départ, la distinction politique se faisait entre progressistes et conservateurs. Les uns étaient plus portés sur la réforme, les autres sur la conservation de l’état tel qu’il était. Avec la révolution industrielle, la distinction s’est faite entre socialistes et libéraux, respectivement à gauche et à droite dans l’hémicycle. Aujourd’hui, en Belgique et dans d’autres pays, on peut avoir l’impression que gauche et droite ne forment plus qu’un vaste centre mou. Les décisions se prennent comme on prend le thé. Seuls des événements marquants réussissent encore à faire bouger les choses. Pas toujours durablement. Pas toujours pour le bien du peuple. Lire la suite

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